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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 15:51

 

 

Le Pays d'Art et d'Histoire du Val d'Argent nous a proposé durant l'été des visites théâtralisées.
Le thème retenu cette année est la vie de Maurice Burrus, industriel du tabac de Sainte-Croix-aux-Mines et mécène de Vaison-la-Romaine.

 

 

 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS

Né en 1882 avec la nationalité suisse dans une Alsace annexée par l’Allemagne, Maurice Burrus a passé sa vie à défendre la France. Son amour pour Marianne lui a d’ailleurs valu huit mois de prison durant la Première Guerre mondiale, de multiples réquisitions et expulsions. Tout ça pour finir déchu de ses droits civiques à la Libération, soupçonné de collaboration. « Il en fut passablement écœuré, car ce qui lui fut reproché est d’avoir voté les pleins pouvoirs à Pétain, comme 568 autres parlementaires » « Cet épisode, ajouté à la nationalisation de la Manufacture des tabacs en 1947, l’a poussé à quitter Sainte-Croix-aux-Mines. » À qui il a tout de même légué 150 millions de Francs à sa mort, en 1959.

 

 

Si Maurice Burrus naît sous nationalité suisse, c’est parce que sa famille, originaire de Dambach-la-Ville, s’est expatriée en Suisse après que Napoléon, en 1810, a décidé de nationaliser la production de tabac, mesure que ses successeurs assoupliront très vite. En Suisse, la famille Burrus a d’ailleurs implanté une nouvelle manufacture de tabac, précisément à Boncourt, village frontalier ave la France. Pratique, pour faire passer tabac et rouleaux à fumer en contrebande…

 

Expulsé de chez lui par les Allemands

C’est en 1911 que Maurice Burrus prend, avec son cousin André, les rênes de la manufacture de tabac de Sainte-Croix-aux-Mines, déjà la plus importante d’Alsace. « Maurice et André se partagent les tâches : le second s’occupe plus des aspects techniques, tandis que Maurice prend en charge le secteur commercial, notamment l’achat et le négoce du tabac  ,qui lui  renforce le goût des voyages et de la découverte.  C’est ainsi que Maurice Burrus a parcouru l’Asie mineure, le Canada, les États-Unis… C’est d’ailleurs lors d’un voyage à Corfou, en Grèce, qu’il se prend de passion pour l’archéologie.

 

Si la manufacture de tabac fait la fortune de Maurice Burrus, la Première Guerre mondiale le voit passer huit mois derrière les barreaux, à Colmar et Mulhouse, pour « manifestation de sentiment anti-allemand ».

 

 

 

Sa villa de Sainte-Croix-aux-Mines étant réquisitionné par l’état-major allemand, lui-même refusant de fournir les soldats allemands en tabac, il se réfugie en Suisse. Comme il le fera à Vaison-la-Romaine, durant la Seconde Guerre mondiale, son château étant transformé en centre de formation pour officiers SS.

 

Après l’armistice de 1918, Maurice Burrus reprend la direction de la manufacture de tabac dont l’État français, nationalisation oblige, est le client unique. Dans le même temps, il multiplie les subventions aux associations, construit des résidences en France ou à l’étranger ou, encore, achète la fameuse forêt de Saoû, dans la Drôme, où il fait notamment construire une réplique du Petit Trianon de Versailles.

Un gigantesque banquet pour le tunnel

Décoré de la Croix de guerre et de la médaille de la Fidélité, il fonde l’Association des Proscrits d’Alsace, regroupant tous ceux qui ont manifesté des sentiments anti-allemands. Cela le mène, une première fois, à l’Élysée, en 1919. Cinq ans plus tard est apposée, sur la façade de l’école communale de Sainte-Croix-aux-Mines, une plaque en hommage « aux victimes de la barbarie allemande ». Une plaque qui a échappé aux pillages de l’occupant nazi, car mise à l’abri durant la guerre.

Personnalité influente, ajoutant à ses fonctions à la manufacture la direction de la banque du Rhin avant de fonder, en 1923, à Strasbourg, la société de capitalisation financière Esca qu’il présida jusqu’à sa mort, Maurice Burrus ajoute la politique à son arc. Il devient député en 1932, traitant énormément de dossiers d’Alsace-Moselle. « Il a eu une influence évidente sur Daladier pour accélérer les travaux de percement du tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines qu’il inaugure en 1937, au côté du président Lebrun » , c'est ce jour-là qu’il invita 800 personnes à déjeuner, faisant réaliser un immense tunnel en chocolat que se partagèrent 2 000 enfants du canton. Une action qui participa aussi à la légende Burrus.

 

 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
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 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS
 LA GRANDE HISTOIRE DE MAURICE BURRUS

 

Un aperçu de la visite théatralisée sur le thème de

'Monsieur Maurice BURRUS"

 

 

Quelques renseignements supplémentaires concernant la famille et la vie de Maurice BURRUS.

Voici les membres de sa famille :


Martin (1775-1830), fondateur de la manufacture de tabac,
François-Joseph (1805-1879), industriel,
Jules (1852-1935), industriel,
Henry (1882-1857), industriel,
Albert (1877-1960), industriel,
André (1885-1974), industriel,
Maurice (1882-1959), industriel et homme politique
René (1923-), industriel
Famille d'industriels, suivie depuis XVIe siècle à Dambach-la-Ville, dont une branche émigra durant le premier quart du XIXe siècle à Boncourt, Suisse. Le 11.12.1887, l'assemblée communale de Boncourt leur accorda les droits de bourgeoisie.

Une fiche un peu plus détaillée consacrée à Maurice Burrus :


Maurice BURRUS,
industriel, homme politique, (Sainte-Croix-aux-Mines 8.3.1882 - Lausanne 5.12.1959, enterré à Sainte-Croix-aux-Mines).
Fils de [Jules].
Célibataire.
Etudes à Dôle, puis au collège Stanislas à Paris. Bachelier, il partit pour Hanovre apprendre la langue allemande et s'initier à la pratique bancaire. Il fit des voyages à l'étranger (Asie-Mineure, Angleterre, Etats-Unis, Canada, Mexique, etc.) et montra, très tôt, des qualités d'homme d'affaires.
Dès 1911, il reprit la direction de la manufacture familiale de tabac à Sainte-Croix-aux-Mines.
Pendant la guerre 1914-1918, il fut condamné à 8 mois de prison et expulsé d'Alsace pour avoir refusé de livrer du tabac aux armées allemandes. Il reçut la Croix de Guerre, la Médaille de la Fidélité et présida les Proscrits d'Alsace. En 1932, il fut élu député dans la circonscription de Ribeauvillé comme candidat indépendant. Il fut réélu en 1936, bénéficiant cette année-là du soutien de l'U.P.R. (Union Populaire Républicaine).
A l'Assemblée, il s'occupa principalement des questions visant à régler la situation des Alsaciens-Lorrains.
De 1934 à 1940, il fut également conseiller général du canton de Sainte-Marie-aux-Mines.
Grâce à ses relations politiques et à sa forte personnalité, il fit accélérer la construction du tunnel ferroviaire de Sainte-Marie-aux-Mines, inauguré en 1937. De même, il réussit à maintenir sa fabrique de tabac dans un régime particulier jusqu'en 1947. Il vota la Loi Constitutionnelle du 10.7.1940 et renonça, peu de temps après, à la vie politique. Le 16.12.1940, il fut, une nouvelle fois, expulsé d'Alsace par les autorités allemandes.
Durant toute sa vie, Maurice B. mena de pair des activités consacrées aux arts. De 1924 à 1940, il finança de gigantesques fouilles archéologiques à Vaison-la-Romaine, dont la restauration du théâtre antique. Citoyen de Vaison depuis 1932. Il était mondialement connu comme philatéliste. Sa collection fut vendue de 1962 à 1964. Il possédait aussi une bibliothèque d'alsatiques, des œuvres d'art et du mobilier d'époques diverses dont certaines pièces se trouvent au musée de Colmar. Passionné de chasse, il était propriétaire des domaines de Hombourg et de Saou, Drôme ; il donna son nom à une réserve naturelle de l'Ariège.
Amateur de football, il fonda et présida le club sportif de Sainte-Croix-aux-Mines dès 1921. Il reçut la Médaille de la Jeunesse et des Sports ainsi que la Breloque en or de la LAFA.
A sa mort, il fit des legs importants à son village natal : commune, hôpital, paroisse, sociétés locales.

VAISON LA ROMAINE SITE ARCHEOLOGIQUE
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commentaires

G
il est des personnages importants,qui ne payent pas de mines,celui de burrus,doit en faire partie.Apres avoir decouvert son nom sur des carte ign de l'ariége,moi qui suit des pyrenees orientales,amateur de montagne et connaissant ces reserves,je n'aurai jamais imaginé avoir à faire, à un homme petrie de tant de caracteres,defenseur de surcroit de notre patrie! bravo Meur burrus et vive la France!
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